Monsoon Wedding, Mira Nair (2001)

Bande annonce

Durée du film : 1h56

Genre / Origine : Bollywood


Acteurs

Naseeruddin Shah : Lalit Verma

Lillete Dubey : Pimmi Verma

Shefali Shetty: Ria Verma

Vijay Raaz : P.K.Dubey

Tillotama Shome : Alice

Vasundhara Das : Aditi Verma

Parvin Dabas : Hemant Rai

Kulbhushan Kharbanda : C.L.Chadha


Synopsis

Dans une demeure fastueuse de New Delhi, les Verma, une famille indienne, se préparent à célébrer le grand mariage de leur fille Aditi selon la tradition du Penjab. Des centaines de parents sont invités, venus des quatre coins du monde, de l’Australie à la Silicon Valley. Les préparatifs vont bon train, mais des incidents et des révélations vont venir épicer la noce.

Allociné

Mon Avis

8 / 10

Une famille indienne prépare les fiançailles et le mariage de leur petite fille. Alors que les préparations se font longues et fastidieuses, plusieurs problèmes et plusieurs romances s’entremêlement et s’ajoutent à la pression d’un mariage indien !

Un Love Actually à l’indienne, mais néanmoins plus profond et plus nuancé. Après avoir reçu de nombreux prix prestigieux pour son film dramatique Salaam Bombay, Mira Nair revient avec un film beaucoup plus léger mais qui aborde néanmoins les problèmes quotidiens des indiens (certains communs à toutes les familles du monde) dans leurs affaires familiales, leurs romances et les problèmes de castes. Un film qui se passe sur l’espace de quatre jours (le temps d’une fiançailles et d’un mariage en Inde) et qui enchaîne les péripéties. A la manière de Love Actually (sortit deux ans après, en 2003), le film est entrecoupé de plusieurs histoires plus ou moins heureuses ou dramatiques et toutes reliées par un même événement. Certaines histoires plaisent plus que d’autres mais l’ensemble forment un film plutôt léger et très agréable à regarder. Plus particulièrement maintenant, j’affectionne tout particulièrement le rôle du père, joué par un acteur lui aussi tout particulièrement talentueux (Naseeruddin Shah ) et qui interprète toujours des rôles puissants et captivants. Un père attachant qui essaie tant bien que mal de réunir sa famille et de faire que tout le monde s’entende bien. Un père qui n’est tout de même point parfait et qui va perdre patience avec les organisateurs du mariage (avouons le, complètement paumés) ce qui en fait un personnage d’autant plus profond et intéressant. Sa relation avec sa femme m’a beaucoup touchée de part son réalisme brut et celui ci a du parler à beaucoup de couple qui vivent une passe similaire. Un couple où l’amour n’a plus sa place, où la passion s’est envolée pour être remplacée par la lassante ritournelle. Un couple, néanmoins, qui éprouve malgré cela l’un pour l’autre un amour fort, puissant et infaillible.

J’ai aussi été extrêmement touchée par la romance entre la servante (Alice) et l’organisateur de mariage (Daubey), des personnages mis à l’écart par les autres personnages en raisons de leur classes sociales inférieures et qui donc auront une histoire bien distincte de celle des autres. Même si Daubey est loin d’être attrayant physiquement parlant, sa solitude et sa mélancolie nous touche personnellement et son côté un peu voyeur s’évanouit aux yeux du spectateur au dépens de sa gentillesse prépondérante. Alice, resplendissante femme de ménage travaillant pour la maison Verma, va de suite tomber sous le charme de cet homme aux milles défauts mais à la grande qualité d’être, au fond, un être extrêmement sensible. Les deux vont vivre une idylle non sans tumultes et vont, au final avoir une fin très joyeuse.

Parmi les histoires peu importantes mais divertissantes, j’ai été agréablement surprise de voir Randeep Hooda (Highway), jeune homme non pas repoussant mais au visage si poupin que celui ci m’a quelque peu surprise au début, ce dernier ayant un visage si fermé et tiraillé par le temps de nos jours, ce qui le rend d’autant plus attrayant !

Son idylle avec Neha, plus basée sur la passion que les sentiments et émotions, est à la fois drôle et attachante. Celle de deux jeunes très modernes et venant de pays lointains où le quotidien y est moins restreignant qu’en Inde et qui vont oser montrer leurs sentiments en plein jour, la famille qui ne réagira d’ailleurs absolument pas et acceptera sans soucis cet idylle pourtant charnelle. Au final, on remarquera assez vite que, même si cette famille repose sur les traditions, elle est loin d’être une famille stricte et, qu’elle aussi, avance avec le temps.

Enfin, le trame la plus sombre mais au retournement le plus touchant restera celle de Ria et de son oncle pédophile qui, lorsqu’elle était jeune enfant, l’avait harcelée sexuellement lors d’un mariage similaire.

Cette dernière, complètement effarée et effrayé de voir son oncle s’approcher de la plus jeune fille de la famille, va se donner pour mission personnelle de garder un œil sur ce vieux pervers sans jamais rien dire à sa famille pour qui cette histoire dramatique et répugnante de l’oncle apprenant à ces nièces « comment les grands s’embrassent » viendrait détruire de l’intérieur cette famille soudée et aimante. Néanmoins, alors que l’histoire fait son chemin, Ria va être obligé de révéler ce lourd et répugnant secret et va dans un premier temps se le prendre à la figure lorsque les membres de la famille vont décider de se ranger du côté de l’oncle qui clame son innocence.

Au final, c’est lors d’une scène extrêmement puissante où le père de famille se décidera non sans peine (car il sait que cette décision aura pour finalité le déchirement de sa famille) à renvoyer son frère de sa demeure et à se ranger du côté de sa nièce qu’il considère désormais comme sa fille depuis que l’un de ses frères et mort pour des raisons qui resteront méconnues du public.

Monsoon Wedding est donc un film tout à fait moderne qui fait chaud au cœur et qui rassemble touts genres, toutes ethnicités et toutes classes sociales dans un seul événement pour le moins heureux même si quelques points dans le film viendront tâcher ce tableau rayonnant.

Niveau esthétique, j’aime toujours assez bien le grain de l’image de Nair et sa façon plutôt classique de filmer.

J’ai aussi beaucoup aimé le choix de mise en scène où le film est entrecoupé par des scènes de la vie quotidienne des indiens lambdas de la ville de Delhi et que l’on puisse observer ce joyeux désordre ou bien cette désastreuse pagaille qu’est la ville de Old Delhi. Une ville que l’on aime ou déteste, que l’on aime et déteste, mais qui en tout les cas, reste ancrée dans le cœur et l’esprit de celui qui y marche. Ces petites scènes marchent un peu comme des petits entractes de la trame principale. Je dis cela non sans savoir qu’une pièce de théâtre fut en effet adaptée du film plus tard et je comprend donc bien pourquoi. La mise en scène du film s’y prête à merveille, tout simplement !

En fin de compte, un film de Nair beaucoup moins sombre que son Salaam Bombay (ce dernier tout du moins extrêmement puissant et qui reste un film que tout le monde devrait prendre la peine de voir -avec des tripes néanmoins bien fixées à l’estomac) et qui est complètement adapté aux familles de tout âges, toutes nationalités et tout genres qui veulent passer un bon moment et en bonne compagnie.

Et vous, avez vous vu le film ? Qu’en avez vous pensé ?  🙂

Quelle note mettriez vous ?  🙂

Dites moi cela dans les commentaires !

Prochain : Dhadak

5 réflexions sur « Monsoon Wedding, Mira Nair (2001) »

  1. Intéressant de prendre des novelles de Mira Nair depuis Salaam Bombay

    Aimé par 1 personne

    1. Bollywood French Larki 21 février 2019 — 9 09 00 02002

      C’est Papa ? 🙂

      J’aime

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