Hichki, Siddharth Malhotra (2018)

Bande annonce

Durée du film : 1h56

Genre / Origine : Bollywood

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Acteurs

Rani Mukherjee : Ms. Naina Mathur

Neeraj Kabi : Mr. Wadia

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Synopsis

Naina Mathur est atteinte du syndrome de la tourette. Cet handicap est un vrai obstacle à son rêve : devenir le meilleure professeur !

Mon avis

6.5 / 10

Naina Mathur est une jeune femme atteinte du syndrome de la Tourette. Son rêve est de devenir professeure. Après maintes et maintes essais, elle va finalement être retenue dans une classe à problème au lycée de Saint Notker. Une classe issue des bidonvilles avoisinants qui ne croient plus en leur réussite pour l’avenir et qui ont décidé de s’en prendre donc aux incarnations du système scolaire : les professeurs et leur élèves.

Un film démesurément utopien mais qui part d’un bon sentiment, qui, au final, finit par nous avoir.

Pour commencer par les points noirs du films, ci ceux peuvent vraiment être appelés « points noirs », je pense premièrement que le fait que la professeure est un handicap ne sert pas vraiment à la trame tant, au final, celle-ci est centrée, surtout en seconde partie, sur l’effort que celle-ci porte pour voir réussir ses élèves qui partent de loin. Même si ce dernier sert à renforcer sur le fait que l’on a tous un petit quelque chose sur lequel l’on doit travailler et que ce film veut prôner l’égalité des chances : que l’on soit handicapé ou en « parfait état », de classes aisées ou pauvres, je pense que l’handicap, finalement peu exploité pour la profondeur du personnage, n’était pas nécessaire à l’avancée de la trame et l’attachement que l’on porte pour le personnage de Naina Mathur qui est déjà, sans son handicap, un personnage extrêmement attachant tant il est dévoué et extrêmement bienveillant.

Ensuite, le gros défaut viendrait, bien sûr, de son côté excessivement utopien et manichéen. En effet, il est assez improbable que, même avec une professeure volontaire et enjouée, une classe entière ayant un écart de connaissance béant avec les classes voisines, rattrape ces lacunes en quelques semaines seulement, devançant même certains élèves élus préfets de leur école ; c’est à dire que ces élèves avaient obtenu un score au dessus de 90% aux examens finaux. Il est encore plus improbable que ces élèves, étant privé de plusieurs semaines précieuses de cours avant les examens finaux, réussissent à atteindre un score de plus de 90%.

Et, si les élèves de la classe 9F veulent tant réussir, c’est qu’ils sont constamment ciblés par le professeur malveillant de la classe 9A, qui, comme vous l’aurez compris, est la meilleure classe de la promotion. Un personnage manichéen jusqu’au bout des ongles, qui cherche à tout prix à faire échouer cette classe 9F qui tâche la réputation exemplaire de l’école Saint Notker et de sa classe primée à de nombreuses reprises au National Science Fair de la ville ! Deux traits (manichéisme et utopie ambiante) qui m’ont fait penser que, peut être, ce film était en premier lieu visé à un public de plus jeunes qui ont besoin de trame moins complexe et plus manifeste pour comprendre l’intégralité de cette dernière. Néanmoins, ce n’est point pour cela que les adultes n’ont pas le droit de regarder ce film car il apporte des leçons de vie essentielles à tout le monde.

En effet, même si ce film n’est pas dénué de défauts de réalisme, il est vrai que, très vite, l’on s’attache pour ses personnages aux destins biens opportuns. Si l’on rêverait tous d’avoir eu une professeure telle Naina Mathur, c’est parce que cette professeure enjouée et dévouée est l’incarnation du professeur parfait et original que nous autres, futures professeures et professeurs, aimerions un jour, nous aussi, incarner. Un professeur qui, au risque de froisser son égo, avoue que « Si l’élève échoue, ce n’est pas la faute de l’élève, mais celle du professeur. » et continue de persévérer avec de nouvelles méthodes d’éducation pour pouvoir atteindre tout ses élèves, sans jamais passer au dessus de certains problèmes propres à un élève spécifique. Une professeure que ni lâchera jamais et qui, au final, finira par prendre sa retraite, entourée de tout ses anciens élèves qui viennent l’applaudir. C’est à l’apogée de cette scène déchirante et émouvante que l’on refait connaissance avec la première classe de Naina, la fameuse 9F, 20 ans après, le sourire aux lèvres et le succès affiché dans leurs regards et leurs prestances.

La bande son, originale et rafraîchissante, ne m’a pas particulièrement séduite mais j’ai tout de même été touchée par Teri Dastaan, jouée lors de la scène finale où Naina, 20 ans plus tard, prend sa retraite, applaudit par tout les élèves qu’elle a eu durant sa carrière longue et prospère.

Quant aux décors et costumes, rien à redire. J’ai particulièrement été ébahie par la scène où Naina vient rencontrer les parents de ses élèves dans les bidonvilles. Des bidonvilles, soit, extrêmement pauvres et délabrés, mais parsemés de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.

Au final, avec tant de bons sentiments et de bonté, Hichki réussit à charmer le spectateur sceptique qui, constamment cynique, n’accepte pas une trame des plus simples aux personnages manichéens et aux destins opportuns. Lorsque défile le générique de fin, l’on a envie de croire au succès de cette femme et de ses élèves et de rester dans cette petite bulle de bonheur qui est venu se loger autour de notre tête tout au long du film. Naina Mathur incarne ce renouveau dans la carrière du professorat qui, avec un peu d’entrain et d’imagination, essai à tout prix d’intégrer tout ces élèves dans un cours à la fois complexe et intéressant ; le professeur parfait digne du Robin Williams du « Cercle des poètes disparus ». Une excellente performance pour Rani Mukherjee qui revient en force après une longue pause matrimoniale.

Et vous, avez vous vu le film ? Qu’en avez vous pensé ?   🙂

Quelle note mettriez vous ?  🙂

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Prochain : Aranyer Din Ratri