Visaaranai, Vetrimaaran (2015)

Bande annonce

Durée du film : 1h57

Genre / Origine : Tamil


Acteurs

Dinesh : Pandi Ravi

Samuthirakani : Muthuvel


Synopsis

Quatre immigrants (Pandi, Murugan, Afsal et Kumar) sont arrêtés par la police locale, torturés et forcés d’admettre un crime dont ils n’ont pas connaissance.

SensCritique

Mon avis

7 / 10

Quatre immigrants venant du Tamil Nadu se retrouvent coincés par la police et forcés à avouer un crime qu’ils n’ont pas commis.

Visaaranai suit la lignée politique des films de Vetrimaaran tout en adoptant un nouveau style plutôt audacieux qui peut être parfois ingénieux et parfois fastidieux. Un récit plutôt stérile mais qui réussit tout de même, notamment lors de la première partie et de la très bonne scène finale, à faire passer le message principal à travers un angle plus descriptif que narratif.

Même si ce point peut en rebuter plus d’un, il faut quand même noter que Visaaranai fut choisi pour représenter l’Inde aux Oscars en 2015 et qu’il fut applaudi par la critique international. Si ce genre n’est pas ma tasse de thé et que quelques idées de mise en scènes ne m’ont pas plu (tandis que d’autres m’ont épatées), il est clair que ce film a connu une certaine notoriété méritée auprès des critiques et je ne peux donc que vous inciter à vous forger votre propre avis sur le film en le visionnant. Néanmoins, voici mon avis :

D’un point de vue négatif, j’ai de suite été gênée par le prise de vue en caméra à l’épaule qui rendait certains plans bancals et inutilement compliqués. Néanmoins, pour le genre, et dans ce désir d’authenticité du récit (qui est une histoire vraie), cette idée ne m’a finalement pas déplu et j’ai fini par apprécier ce choix qui, d’une certaine façon, est un moyen pour le téléspectateur de s’impliquer dans l’histoire et de rentrer dans le récit, suivant les protagonistes de près dans leurs mésaventures et dans les injustices qu’ils subissent.

Puis, vient le problème du mixage du son qui, je trouve, notamment lors de la première partie, n’était pas approprié aux séquences filmées et créait donc un rendu assez imparfait qui pouvait, à la longue, être gênant. Il en va de même pour les cris lors des scènes de tortures qui pouvaient paraître risibles.

Enfin, il était difficile pour moi de suivre une histoire si stérile avec des personnages unidimensionnelle qui, sur le cour de 2 jours, n’étaient sujets à aucunes évolutions psychologique conséquentes. Pour nuancer mes propos, je pense que ce genre de film se déroulant sur un repère spatio-temporel si court n’est pas adapté pour creuser les facettes des personnages protagonistes. De ce fait, et malgré avoir apprécié certains personnages, j’ai eu beaucoup de mal à m’impliquer personnellement dans cette histoire qui me paraissait si incongrue.

De suite, je veux tout de même applaudir les prestations de deux acteurs que sont Dinesh Ravi et Samuthirakani qui ont joué à merveille dans ce film et qui ont, de ce fait, apporté un peu d’organique dans une trame plutôt clinique. Le rôle de Pandi, devait, postérieurement, être interprété par Dhanush, acteur fétiche de Vetrimaraan qui, à part dans cet opus, incarne le rôle principal de chacun de ses films, et, tournant la même année le film Bollywood Raanjhanaa, était dans l’impossibilité d’interpréter Pandi. Principal producteur du film, il aurait incarné à merveille ce pauvre Tamil qui ne comprend pas un mot de la langue des habitants de la région et qui se voit incriminer à tort d’un crime qu’il n’a pas commis dans le seul but, pour la police, de pouvoir fermer l’affaire avec des aveux forcés. Avec cette épée de Damoclès au dessus de sa tête, Dinesh Ravi s’en est plutôt très bien sortit même si, je précise, c’est un acteur renommé en Inde du Sud. J’ai tout particulièrement apprécié son jeu lors de la longue scène finale où il interprète à merveille ce jeune homme traqué par une police sans scrupules et sans remords tout comme son collègue a très bien joué le policier résigné à faire son travail même si son travail relève plus, désormais, du criminel que de celui de policier.

Et pour continuer dans les points positifs du film, j’ai adoré le shift inattendu de focus en milieu de film où les personnages principaux deviennent alors personnages secondaires et que, lors du brillant final, le focus retourne, lors d’un magnifique plan séquence, sur les personnages principaux du départ. Au final, l’on se rend compte avec effroi que 30% des affaires fermées en Inde sont faites sous aveux forcés et ce chiffre montre, encore une fois, l’ampleur de la corruption de la police en Inde et à quel point il faut mieux éviter de devoir se rendre à une gendarmerie pour éviter le pire.

Au final, même si le genre n’est pas ma tasse de thé, à défaut de m’émouvoir, le film est un très bel essai et comporte des scènes frappantes et des essais de mises en scènes assez audacieux et ingénieux. Un film qui nous donne un constat alarmant sur l’ampleur de la corruption au sein de la police Indienne à travers un récit descriptif assez stérile. Du même réalisateur, j’ai préféré de loin Vada Chennai qui était mon film du mois dernier et qui nous retraçait l’histoire de personnages bien plus organiques.

Et vous, avez vous vu le film ? Qu’en avez vous pensé ?   🙂

Quelle note mettriez vous ?  🙂

Dites moi cela dans les commentaires !

Prochain : Chori Chori

1 réflexion sur « Visaaranai, Vetrimaaran (2015) »

  1. intéressant mais ce n’est pas le genre de film que j’aurais vraiment envie de voir

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