Malaal, Mangesh Hadawale (2019)

Bande annonce

Durée du film : 2h32

Genre / Origine : Bollywood


Acteurs

Sharmin Segal : Astha Tripathi

Meezaan Jaffrey : Shiva Morey


Mon avis

7 / 10

Ashta, jeune femme réservée et ambitieuse et Shiva, jeune homme au sang chaud et aux mœurs assez tangibles pour la population indienne, habitent tout deux dans les quartiers défavorisés de Mumbai. A force de rencontres fortuites, ils tombent amoureux sous le regard désapprobateur des parents de Ashta.

Dès la sortie du trailer de ce film, j’ai de suite été enthousiasmée par ce dernier, non pas pour l’histoire ni les acteurs, mais bien parce que l’actrice principale n’est autre que la nièce du très grand Sanjay Leela Bhansali et que ce dernier et donc le producteur principal du film. Même si le népotisme est consternant et empêche aux plus talentueux en Inde de se faire remarquer de part leur physique « hors norme » ou couleur de peau, tant que, selon moi, ces acteurs privilégiés prouvent leur place dans l’industrie (comme l’ont très bien fait Ranbir Kapoor ou Alia Bhatt par exemple), il n’y a aucune raison de critiquer leur travail pour leurs bagages familiales. Bien sûr, je resterais toujours d’autant plus émerveillée par la carrière (et non pas les performances) d’un « self-made man » comme le sont Nawazuddin Sidiqui ou bien encore Shah Rukh Khan. Cela ne retire en rien le talent de certains très bons acteurs Bollywood issues pour la plupart de famille qui ont brillé dans ce domaine précédemment. Pour le coup, je l’avoue, j’ai été attirée par le film seulement grâce au nom Bhansali deux fois nommée dans le générique.

Et, à vrai dire, même si le film paraît un peu trop mielleux par moment et nous donne un fin assez décevante puisque bâclée, Malaal est un film que j’ai beaucoup apprécié. En effet, celui-ci nous transporte, non pas dans les costumes, décors et photographie mais bien par la mise en scène, le synopsis et les jeux d’acteurs, dans les films indiens typiques et kitsch des années 2000. Un fond de nostalgie pour ces années dorées si caractéristiques mais qui ne part pas non plus dans le mauvais goût esthétique ( costumes affreux, décors artificiels et mise en scène exagérée) de ces derniers. Et, d’autant plus que Malaal est un film esthétiquement impeccable !

Un esthétique travaillé et glorifié par des costumes et des chorégraphies simples mais alléchantes. Le tout accompagné d’une bande son qui fait aussi penser aux films des années 1990-2000 de part son orchestration. Parmi l’oeuvre dans son ensemble, j’ai tout particulièrement aimé Katthai Katthai qui est jouée par dessus l’une des scènes les plus attachantes du film. Aai Shappat restera néanmoins ma préféré. Je vous incite à l’écouter pour vous aussi vous faire transporter dans cette musique entraînante et rythmée.

Parlons désormais des personnages et des acteurs qui les incarnent. Si le tout est un peu trop naïf et manichéen, j’ai néanmoins apprécié l’authenticité de l’interprétation d’un premier amour. Un amour qui, pour le coup, va avec le tout : naïf et manichéen. Un amour tellement poignant et passionnel qu’il en passe par l’obsession de la personne où, ici, Shiva connaît le nombre de pas que fait Ashta de son université au pas de sa porte. Même si le tout est parfois mielleux, il reste à la limite du raisonnable et, il est vrai, que, bien souvent, le couple m’a fait un petit quelque chose : un regard attendrissant constant pour ces deux jeunes gens qui font outre les obstacles qui les séparent malheureusement, aveuglés par l’amour.

Au niveau des acteurs, j’ai de suite accroché à la nièce de Bhansali qui, dans une performance subtile quoi qu’un peu trop pudique, fait son entrée convenablement dans le cinéma Indien. Un actrice qui, comme son partenaire à l’écran, à un physique, bien évidemment, avantageux (comme il est de coutume dans l’industrie du cinéma en général), mais qui reste assez atypique pour le genre. Malaal nous offre une femme aux mensurations de corps et visage un peu plus « normales » (avec de grands guillemets) et des jolies boucles affirmées. Quant à Meezan, j’ai, dans un premier temps, eu un peu de mal à me faire à son personnage et sa performance mais ai été conquise à partir de la séquence Aai Shappat où son déhanché gêné par sa taille impressionnante m’a beaucoup attendrie. Au final, c’est un bel effort pour les deux acteurs qui apparaissaient ici pour la première fois et qui nous ont donné des prestations pleines de bon sentiments et clairement travaillées même ci la qualité de leur performance était parfois inégale. Néanmoins, les deux acteurs nous retransmettent deux personnages extrêmement attachants.

Toujours est-il que, ce qui me chagrine, c’est bien cette fin sans que ni tête qui apparaît comme un épais cheveux sur la soupe. Je veux bien que l’effet de surprise est une place importante dans un film mais il ne faut pas qu’elle apparaisse néanmoins sans le moindre lien avec l’histoire et quelques indications le long du film quant au retournement de situation soudain. Dans Dhadak, par exemple, la fin assourdissante est néanmoins travaillée avec un fil directeur qui l’implique dès le début et une mise à mort logique et palpable déjà quelques minutes auparavant. Un crime d’honneur comme ils en existent malheureusement des milliers d’autres et qui rend donc la situation finale d’autant plus réaliste.

(***spoil***) Ici, dans Malaal, Ashta se fait juste renverser par une voiture en l’espace d’une milliseconde . C’est une fin assez décevante et assez insultante pour le personnage de Ashta qui méritait mieux que d’être évincée de la sorte et qui laisse malheureusement un goût amer à un film qui était très bon tout du long. En même temps, me direz-vous, l’on ne peut pas prévoir de se faire renverser par une voiture… (***spoil***) Soit, mais j’aurais aimé dans ce cas là une réaction plus cinglante de la part de Shiva et de son entourage.

Très bon film malgré tout !

Et vous, avez vous vu ce film ? Qu’en avez vous pensé ? 🙂

Quelle note mettriez vous ?  🙂

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Prochain : Sye Raa

5 réflexions sur « Malaal, Mangesh Hadawale (2019) »

  1. Mielleux ça sent sent rien qu’à voir les images. Mais pourquoi pas après tout : parfois ce n’est pas désagréable.

    Aimé par 1 personne

  2. Bonjour, Où avez vous pu visionner ce film ?

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    1. Bollywood French Larki 29 mars 2020 — 13 01 00 03003

      Bonjour? je regarde la plupart des films indiens sur Einthusan en sous titres anglais 😉

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  3. Je suis complètement d’accord avec toi !
    ATTENTION SPOILER :
    Pour te dire à quel point je ne m’y attendais pas, j’ai explosé de rire au moment de l’accident, surtout quand shiva s’est aussi fait renversé. (Les indiens sont toujours dans l’excès haha). Mais je n’aurais jamais imaginé que les conséquences seraient aussi grave, quand j’ai compris qu’elle était morte ( et j’ai mis beaucoup de temps…) j’étais dans l’incompréhension TOTALE ! Franchement je comprends pas pourquoi ils ont fait ça, ils ont gâché tout le film…
    En tout cas, contente d’avoir pu lire quelqu’un qui partage mon avis.

    Aimé par 1 personne

    1. Bollywood French Larki 23 août 2020 — 17 05 43 08438

      Tout à fait d’accord avec toi. Quelle fin décevante ! Et pourtant, j’appréciais le film dans sa globalité et les acteurs m’ont attendri. Dommage pour cette fin qui vient comme un cheveux sur la soupe.

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