Bajirao Mastani, Sanjay Leela Bhansali (2015)

Bande annonce

Durée du film : 2h38

Genre / Origine : Bollywood


Acteurs

Ranveer Singh: Peshwa Bajirao Ballal

Deepika Padukone: Mastani

Priyanka Chopra: Kashi


Synopsis

Au 16ème siècle, en Inde, Bajirao est nommé Premier Ministre de l’Empire Maratha, après ses nombreuses victoires de guerre. Marié à la belle Kashi, le couple est admiré de tous. Mastani, fille d’un roi tenu en siège par les envahisseurs Mogols, vient demander l’aide de Bajirao. Leur rencontre va bouleverser la donne.

Allociné

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Mon avis

10 / 10 

Inspiré d’un roman de 1972 intitulé « Rau« , Bajirao Mastani est l’histoire d’un Peshwa du Rajasthan actuel, Bajirao. Ce dernier tombe amoureux d’une princesse Rajput, Mastani, après une énième bataille contre les royaumes voisins. Mastani, aveuglée par l’amour, décide de suivre Bajirao dans son royaume. Mais voilà : ce dernier est déjà marié et la belle-famille de celui-ci ainsi que son gouvernement, n’acceptant pas que ce dernier prenne Mastani comme seconde femme, ne vont pas l’accueillir et l’accepter à bras ouverts.

Autant le dire de suite, selon moi, Bajirao Mastani est un nouveau chef d’oeuvre dirigé par Bhansali. Un digne successeur de son blockbuster Devdas, lui aussi d’ailleurs, inspiré d’un roman indien du 20ème siècle. Si beaucoup n’ont pas aimé l’histoire ou le personnage de Mastani pour son côté très renfermée, ce film mets tout le monde d’accord au moins en ce qui concerne le visuel absolument sublime de cet opus.

Bajirao Mastani est un film basé sur une trame des plus simples (ce qui n’a pas plu a beaucoup) mais qui réussit tout de même à captiver l’attention du spectateur de part ses personnages imparfaits et les interactions entre ceux ci. En effet, si l’on a déjà vu mainte et maintes fois des films traitant d’un amour à trois quelque peu forcé, c’était, pour moi en tout cas, la première fois que je voyais ce sujet retranscrit dans un film d’époque épique du 19ème siècle et d’autant plus avec des personnages aussi finement travaillés que sont ceux de Bajirao Mastani. En effet, si Bajirao semble à priori le cliché de l’homme soldat viril et agile de ses mains, l’on se rend compte par la suite que cet homme est un être sensible; qui se voit déchiré, en réactions à ses propres actes, entre l’amour passionnel qu’il entretient avec Mastani et l’amour « fraternel » qu’il éprouve pour Kashi, sa meilleure amie et, en passant, sa première femme. J’ai beaucoup aimé regardé l’évolution du personnage au fil du film, alors que celui ci devient de plus en plus instable (à raison) pour finir, dans un sublime final, dans la folie complète. Bajirao ne pouvait être joué que par l’excellentissime Ranveer Singh qui colle à la peau du personnage tant le côté loufoque de ce dernier correspond à la personnalité de l’acteur. Si vous voulez savoir comment Ranveer est dans la vraie vie, je pense que la séquence musicale Malhari résume à peu près tout.

Bajirao entretient une relation on ne peut plus touchante avec Mastani qu’il respecte plus que tout, qu’il voit comme son égal et qu’il aime d’un amour dévastateur (figuratif et littéral). Sa relation avec Kashi est on ne peut plus touchante que cet amour est avant tout basé sur une relation respectueuse et amicale entre les deux qui se parlent franchement et touts sujets. Une relation extrêmement attendrissante qui va d’autant plus nous rangé, dans un premier temps, du côté de Kashi lorsque Bajirao se et à draguer ouvertement la belle Mastani quelques scènes plus tard. Une Kashi trahie et dévastée qui va, à raison, en vouloir énormément à son homme et sa belle pendant une grosse partie du film pour finalement tolérer seulement ces derniers.

Mastani, quand à elle, est un personnage énigmatique, nuancé et pudique qui fut critiqué des nombreuses reprises pour son côté fade. Même si le jeu n’était pas juste selon certaines critiques, je pense que l’on peut déjà tous se mettre d’accord sur la grâce et l’élégance de l’actrice dans les séquences musicales et la beauté de cette dernière dans ce film qui est à couper le souffle. Néanmoins, selon moi, la performance de Deepika dans la peau de Mastani était des plus juste, il était normal selon moi, qu’un personnage évincé et mis à l’écart tout du long par sa belle-famille reste silencieux et pudique dans ces agissements sachant que le faute est en partie sienne. En effet, même si l’on ne peux en vouloir à Mastani pour avoir suivit son cœur et ses traditions en rejoignant son amour dans la demeure de Bajirao, on peux comprendre parfaitement la réaction de Kashi et de sa belle-famille face à l’arrivée de cette dernière qui intègre subitement la famille.

Et là est la force du film selon moi : Bajirao Mastani est un film mettant en scène une ribambelle de personnages imparfaits pour lequel l’on s’attache et qui veulent, à notre insu, se déchirer entre eux. Alors, après 1h30 de rivalité attristante entre Kashi et Mastani, l’on se réjouit le temps d’une danse sublime entre les deux, de la trêve entre les deux personnages. Des femmes extrêmement puissantes, cette puissance incarnée par leurs costumes violets, symbole de la force dans les croyances indiennes. Au final, tel Jodhaa Akbar, ce n’est pas Khashi qui va comploter contre le bonheur de Mastani, Bajirao et leur petit garçon, mais bien la belle-mère et le fils de Kashi qui vont, de façon très manichéenne, essayer à plusieurs reprises d’humilier et même d’assassiner Mastani, son petit garçon dans les bras. Le personnage de la belle mère qui prend en profondeur lorsque, au final, elle cédera à ces plans de vengeance pour le bien être de son fils ,rendu complètement fou par cette rivalité et cette malveillance constante au sein de sa propre famille. Une histoire donc, avant, tout, d’amour passionnel et transcendant la mort. L’histoire d’une homme puissant et imbattable qui va se faire détruire de l’intérieur par l’amour et la haine au sein de sa propre famille.

Mais, avant toutes choses, honnêtement, je me suis jetée sur ce film dans un premier temps car il était signé Bhansali et je savais donc que le film allait être visuellement sublime. Et, bien sûr, Bajirao Mastani ne déçoit pas sur ce niveau : je dirais même que le réalisateur à réussit je ne sais pas par quelle magie, à ce surpasser à faire encore plus grandiose que son prédécesseur Devdas. Car, en effet, cet opus est des plus somptueux. Je pense que le genre « film d’époque historique » va de paire avec le réalisateur que, de ce fait à peut démontrer l’ampleur de son talent dans le travail des lumières et couleurs, tout bonnement sublimes dans cet opus. L’on assiste à un véritable défilé de costumes somptueux, un embourbement de bijoux et tissus luxueux, des saris de milles couleurs, des lehengas scintillants etc. Ce détail pour le réalisme de l’époque nous emporte dans l’Inde de la royauté du 19ème sicèle, ses coutumes et traditions.

En conclusion, Bajirao Mastani est un petit bijoux visuel de chaque instants, le plus bel opus jsuqu’ici de Bhansali d’un point de vue esthétique et ce surpasser était pourtant bien difficile avec le perfectionnisme constant de chacune de ces films sur le travail de la lumières, les décors, le costume, et le désir d’authenticité.

Mais, j’aurais été grandement déçu si, avec un nouveau Bhansali, celui ci nous nous aurait pas offert une bande son digne de ce nom est inscrite dans le cinéma indien comme le fut celle de Devdas ou, moins connue néanmoins, celle Hum Dil De Chuke Sanam. Sur ce point, je ne peux être que ravie car, selon moi, Bajriao Mastani se dote d’une bande absolument sublime. Dans cet album, chaque opus est magnifié et nous transporte dans un genre différent : le chant de guerre, le duo, le chant religieux, la musique pour danse kathak etc. La bande son est sublime à un tel point que je ne pourrais choisir laquelle de ces chansons est ma préféré. Car voilà : Malhari, au rythme endiablé, mais complètement enjouée, Pinga, duo calque au mythique Dola Re Dola , mettait en scène deux femme extrêmement puissantes dans un numéro de danses éprouvant et enchanteresse, Deewani Mastani est visuellement somptueux, Mohe Rang Do Laal nous ramène vers la danse indienne classique ( ou Kathak) et la grâce et l’élégance de Deepika et Aayat apparaît lors d’une scène déchirante et les paroles m’ont complètement bouleversée. Que choisir ? L’album en entier ma foi.

Au final, Bajirao Mastani est un film d’époque grandiose aux costumes, décors, et bande sublime. Une épopée déchirante à la Devdas et un nouveau chef d’oeuvre pour le réalisateur de génie qu’est Bhansali.

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Et vous, l’avez vous vu ? Qu’en avez vous pensé ?  Quelle note mettriez vous ?

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