Salaam Bombay, Mira Nair (1988)

Bande annonce

Durée du film : 1h54

Genre / Origine : Bollywood

Acteurs

Shafiq Syed : Chaipau, Krishna
Nana Patekar : Baba Golub
Irfan Khan : Letter writer
Raghubir Yadav : Chillum
Anita Kanwar : Rekha Golub

Synopsis

Devant une somme de 500 roupies à sa mère, Krishna, un jeune garçon, travaille dans un cirque ambulant. Cependant, les forains sont partis sans lui ; il se retrouve alors à Bombay, où il devient porteur de thé et en hérite le nom : « Chaipu ».

Allociné

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Mon avis

6 / 10

De l’autre côté de Bollywood et de ces films romantiques à fleurs de peau existe une dure réalité où la moitié de la population qui vivent à Bombay, ville de Bollywood, vit dans des bidonvilles avec moins de  1$ par jour pour survivre. Cette réalité, c’est celle dépeinte par Mira Nair qui met en scène la vie du petit Krishna renommé Chaipau (mot indien pour porteur de thé) qui vit une vie de misère, trimant pour retourner dans sa campagne originelle. Ainsi, il cherche désespérément à avoir 500 roupies ce qui équivaut à 7 euros français….Des années plus tard, après des heures de misères à essayer de trouver n’importe quels petits boulots, Chaipau n’a toujours pas réussit à avoir ces 500 roupies. Chaipau à désormais des amis dont la petite fille d’une prostituée Mundi et Sola, une fille qu’il aime secrètement mais qui est vouée à devenir elle aussi prostituée.

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Un film bouleversant…On peut par la suite comprendre l’aversion qu’ont certains occidentaux pour l’Inde vu les seuls films indiens qui sortent dans leurs cinémas dépeignant la pauvreté et le machisme plutôt que les couleurs, la musique, la culture. Dès le début l’on remarque une atmosphère plombante et gênante où Chaipau vit au milieu des vaches et des ordures ; où Mundi, petite fille d’une prostituée, attend toute la journée devant la porte de sa maison que sa mère ait finit « ses affaires » avec ses clients… Dans la vie de Chaipau arrive Chillum qui dès le début ne nous amène pas confiance, on dirait qu’il veut clairement arnaquer le petit Krishna (alias Chaipau) lui aussi démuni. Leur amitié naissante m’a paru donc un peut étrange et je n’ai au début pas accrochée à ce lien puis l’on se rend compte que même si Chillum est bien en effet un arnaqueur, sa complicité avec Chaipau fait qu’il ne l’arnaque pas , préférant cependant de temps à autre lui demander  gentiment une petite pièce. Tout ce petit monde est dirigé par une groupe de trafiquant mené premièrement par la mère de Mundi puis par son amant violent et répugnant qu’est Baba.

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Celui-ci mène la vie dure à Chillum qu’il déteste mais aussi le reste de ses serviteurs : il n’a d’yeux que pour Sola qui attise les convoitises puisque déjà Krishna l’aime depuis son arrivée. Baba va donc essayer de séduire Sola, scènes d’ailleurs gênantes puisque l’on sait que Baba est bien plus vieux qu’elle et que Sola est mineure, vouée à être prostituée dès l’arrivée de ses règles menstruelles.

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Celui-ci lui promet de la libérer de cet enfer mais il finit  bien évidemment par la vendre en mariage à un gros pleins de soupe vraiment pas attrayant. Outre cet atmosphère pesante et malaisante qui perdure jusqu’à 1h30 de film, j’ai néanmoins bien aimé l’amitié touchante et profonde entre Chaipau et la petite Mundi qu’il protège comme si elle était sa propre sœur, la faisant dormir avec lui par terre lorsqu’elle est virée par sa mère de sa maison, celle-ci travaillant de nuit ou encore étant prêt par la suite à être prit par la police et emmener en prison pour enfants afin de ne pas la laisser tomber.

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Bizarrement, l’ambiance devient alors moins pesante une fois Krishna envoyé en prison pour enfants : là, il est nourrit et logé, il joue avec des enfants de son âge même si certains sont cruels et la prison est située dans un beau petit endroit avec des arbres et une cour de récré. Mundi est elle envoyé en maison d’adoption où elle aussi paraît plus heureuse ; entourée de gens de son âge et son innocence refaisant surface tandis qu’elle joue à la poupée avec des amies. Alors que sa mère essaie de la reprendre l’on voit bien que Mundi préfère rester loin de sa famille et de leur vie de misère, de prostitution et de corruption. La pauvre mère de Mundi, désemparée, finit par quitter sa maison et se retrouver seule au milieu de la foule, sa fille perdue à tout jamais….Un film néanmoins voué à nous bousculer, nous gêner je pense…Un film où les enfants ne sont plus des enfants et la différence entre eux et les enfants de familles modestes est impressionnante, les enfants de misères ayant perdu leur innocence et naïveté et s’occupant comme des adultes à boire et jouer aux cartes…Un triste sort pour ses enfants qui perdent leur enfance et qui meurent tout les jours dans les rues de Bombay où se rencontrent milliardaires et mendiants. Un film à voir néanmoins mais aller y avec le cœur accroché et sans idées noires auparavant car il est vrai qu’il nous donne vraiment le cafard.

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Et vous, l’avez vous vu ? Qu’en avez vous pensé ?  Quelle note mettriez vous ?

Dites moi cela dans les commentaires 🙂

6 réflexions sur « Salaam Bombay, Mira Nair (1988) »

  1. Intéressant ; ça me tenterait bien. En plus je pense qu’il y a les st français sur le DVD.

    Aimé par 1 personne

    1. BollywoodFrenchLarki 14 août 2017 — 16 04 55 08558

      Oui en sous titres français dans le magasin de Grenoble 😉 Il est très sombre quand même 😉

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    1. BollywoodFrenchLarki 21 août 2017 — 11 11 30 08308

      Très sombre mais aussi très vrai malheureusement :/

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