Titli, Kanu Behl (2014)

Bande annonce

Durée du film : 1h55

Genre / Origine : Bollywood

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Acteurs

Shivani Raghuvanshi : Neelu

Shashank Arora : Titli

Ranvir Shorey : Vikram

Amit Sial : Pradeep

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Synopsis

Dans la banlieue de Delhi, Titli, benjamin d’une fratrie de braqueurs de voitures, poursuit d’autres rêves que de participer aux magouilles familiales. Ses plans sont contrecarrés par ses frères, qui le marient contre son gré. Mais Titli va trouver en Neelu, sa jeune épouse, une alliée inattendue pour se libérer du poids familial…

Allociné

Mon avis

6 / 10

Titli, cadet d’une famille de trois frères, veut sortir de sa condition misérable. Avec l’aide de sa nouvelle femme, Neelu, Titli va essayer de se défaire de l’emprise malsaine qu’ont ses frères sur lui afin de commencer une vie sur de meilleures bases.

Un film art et essai réalisé par le producteur de L’odyssée de Pi et Zero Dark Thirty, Titli est une critique sociale nominé à deux reprises au festival de Cannes 2014 dans la catégorie « Un Certain Regard » et « Caméra D’or ».

Je parlerais premièrement de la reconnaissance international qu’à connu ce film qui me rend quelque peu mitigée. Même si je suis enchantée que le cinéma Indien arrive de plus en plus à faire son entrée dans les grands festivals de cinémas internationaux, je suis tout de même très déçue que la critique internationale ne chantent des louanges qu’aux films Indiens prônant le misérabilisme. En effet, ces trois dernières décennies, parmi les films Indiens ou les films qui se passent en Inde, ont été reconnus et applaudis par la critique internationale seulement des films comme Salaam Bombay (prostitution, pauvreté extrême), Slumdog Millionaire (un mélange d’à peu près toutes les pires horreurs) et, maintenant, Titli qui traite de meurtre, de vol, de tentative de viol et qui aborde tout cela avec une extrême violence et un certain misérabilisme. Alors il est vrai que ces films sont tous de bons films mais c’est une image très péjorative de l’Inde qui est constamment mise sous les projecteurs et un cinéma assez pessimiste alors que ce dernier est à son meilleur dans les films réalistes, sociaux, les policiers, les films à grands spectacles ou encore les comédies romantiques. Tant de genres qui sont si peu exploités et reconnus par la presse internationale et qui devraient, à leur juste valeur, être reconnus au même titre que certains films cités au dessus qui, eux, prônent tous un pessimisme assez agaçant à la longue. Attention : il y a une grosse différence entre réalisme et misérabilisme ; entre Gully Boy ou Titli, le choix est facile ! Il ne sert de déprimer le spectateur, mieux vaut lui montrer la vérité en face sans pour autant tomber dans le pessimisme et le cynisme ambiant. Et bien sûr, je ne parle que d’une globalité des films Indiens puisque des films comme Devdas ou Lagaan ont eux aussi été reconnus par la presse et les festivals internationaux entre temps. 😉

Bon, après cette petite colère, passons au vif du sujet. Titli est un bon film qui, néanmoins, je pense que vous l’avez compris, mériterais plus de légèreté pour être regardable sans que l’on doivent parfois détourner le regard face à une ambiance trop oppressante et malaisante ou à une scène d’une extrême violence. En effet, les trois frères, d’abord braqueurs de voitures, se voient tuer plusieurs innocents dans leurs méfaits suite à des complications ou juste dans le but d’obtenir ce qu’ils veulent par la suite. Est poussée dans cette famille malsaine, la jeune Neelu qui a un caractère bien trempé mais qui, très vite, souhaite s’enfuir de cet enfer quand elle commence à comprendre ce que ses beaux frères manigancent. Titli, pourtant le plus abordable et le moins violent des trois frères, va quand même faire la misère à sa jeune femme en tentant brutalement de la violer le soir de son mariage ou encore l’étranglant à de nombreuses reprises lorsque celle ci abordait des sujets que ne le plaisait pas. Un ensemble de personnages pour lesquels l’on n’éprouve donc aucune empathie, même tout au contraire, un certain dégoût. Trois enflures qui nous dégoûtent du début à la fin et qui nous dégoûtent de plus belles lorsqu’on les entend déglutiner et se racler puissamment la gorge à longueur de journées.

Titli, pourtant « héros » de l’histoire, ne force pas non plus l’empathie tant la façon dont il traite les femmes est tout bonnement abjecte (même si il essai d’être plus gentil par la suite). Après les tentatives de viols et les étranglements, il va par la suite casser le poignet de sa femme à l’aide d’un marteau (après l’avoir anesthésié tout de même) afin que celle ne puisse pas signer un papier compromettant. Tout cela pour que, au final, cette jeune Neelu, pourtant traumatisée par sa vie avec la famille de Titli et le comportement de ce dernier, lui avoue qu’il est un homme bon… Ça m’a un peu rendu malade. (***spoil***) Je n’ai logiquement alors pas aimé le final où Neelu et Titli partent pour vivre une nouvelle vie ensemble. (***spoil***)

Outre cette phrase aberrante et mes quelques regards détournés de l’écran face à certaines scènes très violentes, Titli, je l’accorde, est tout de même un bon film que les amateurs des films de ce genre devraient appréciés.

J’ai particulièrement apprécié la photographie de ce dernier avec ce grain assez visible qui est très esthétique. La BO est elle aussi très bonne.

En bref, Titli, applaudit par la presse internationale, est un film que je ne conseillerais pas aux âmes sensibles car certaines scènes sont extrêmement violentes. C’est un film qui tire quand même beaucoup vers le misérabilisme et le sexisme masculin ; un monde où tout les hommes sont des être détestables et répugnants et où aucun service n’est rendu gratuitement.

Et vous, avez vous vu ce film ? Qu’en avez vous pensé ? 🙂

Quelle note mettriez vous ?  🙂

Dites moi cela dans les commentaires !

Prochain : Pathemari