Bangalore Days, Anjali Menon (2014)

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Depuis quelques temps, je me suis lancée dans de nouvelles (et très charmantes 😉 ) horizons avec le cinéma Indien. Après avoir été enchantée par le cinéma Tamil de Dhanush ( ❤ ), je me suis tentée à regarder un peu de toutes les autres industries du cinéma en Inde parce que, non, il n’y a pas que du Bollywood en Inde et si l’on emploi le terme Bollywood aux Indiens du Sud par exemple pour parler du cinéma Indien je pense qu’ils ne seront pas très contents x) Une petit leçon de géographie s’impose donc :

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Le cinéma Malayalam est le cinéma réalisé au Kerala, petit Etat du Sud Ouest de l’Inde où il fait bon vivre et où la vie s’écoule lentement (et ça ce ressent dans leur cinéma tout comme dans le cinéma Tamil d’ailleurs).

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Mais il y en a bien d’autres. Et oui ; comme vous pouvez le constater, les Bollywoods (terme employé pour parler de cinéma hindi où les studios sont basés à Bombay ( désormais Mumbai) –> Bombay + Hollywood = ?)  ne font pas partie de l’Inde entière. En Inde, chaque langues à sa propre industrie de cinéma (hormis l’Odia, le Gujarati et le Kashmiri qui s’imbriquent souvent avec les Bollywoods car leurs langues est très similaire à l’hindi). Les industries les plus prospères restent néanmoins celle de Bollywood (of course), puis vient celle Tamil (appelée aussi Kollywood où la majorité des studios sont basés à  Kodambakkam : je vous laisse donc faire la relation avec le nom de l’industrie bien sûr), celle Telugu (appelée aussi Tollywood qui nous a donnée la fameuse saga Baahubali) et enfin celle moins connue et à petit budget qu’est celle Malayalam (appelée aussi Mollywood avec laquelle les autres industries aiment faire des remakes apparemment), les autres encore plus méconnues.  Je ne connaissais donc pas le cinéma Malayalam hormis de nom car j’ai entendu parler de ces milliers de films Malayalam repris pour faire des remakes par l’industrie Bollywood. Ce petit jeu de remakes que les Indiens apprécient tout particulièrement ce qui fait que l’on peut souvent trouver 5  reprises du même films, l’industrie Bollywood raflant toujours la plus grosse mise car étant la plus prospère et la seule connue internationalement malheureusement pour les autres qui sont pour l’instant, selon moi, toutes aussi bien et qui abordent une autre approche du cinéma : un cinéma plus réaliste avec une touche de modernité dans les thèmes et une envie d’évasion qui nous prend avec leurs paysages idylliques. Ces industries méconnues ici en France n’ont donc rien à envier à Bollywood si ce n’est sa notoriété. C’était donc la petite leçon de géographie ; tout ça pour vous dire qu’il n’y a pas que Bollywood en Inde et que je vous conseille de tenter les autres industries bien que méconnues. Si vous aimez les policiers/ films de gangsters (pas moi), je vous conseille de regarder des films Tamils par exemple (même si Dhanush nous fait de beaux films romantiques et réalistes :* ❤ ). On test donc ici un premier film Malayalam 🙂

Bande annonce :

Durée du film : 2h50

Genre / Origine : Malayalam


Acteurs


Nazriya Nazim : Divya

Dulquer Salmaan : Arjun

Nivin Pauly : Krishnan P P


Synopsis

Un film choral impliquant trois jeunes personnes : Aju (Dulquer Salmaan), Divya (Nazriya Nazim) et Kuttant (Nivin Pauly). Ils sont cousins et déménagent à Bangalore pour rêver, découvrir et explorer… !

SensCritique

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Mon avis

7 / 10 

Divya, Kuttan et Aju, trois cousins amis depuis l’enfance, déménagent tout trois à Bangalore (grande capitale au Sud de l’Inde) pour des raisons différentes : Divya se voit marier à un homme résidant à Bangalore, Kuttan y trouve un emploi tandis que Aju les suit en espérant lui aussi trouver un petit boulot. L’histoire de ces trois amis qui vont rencontrer l’amour, la déception, le deuil ; mais aussi la joie dans cette nouvelle ville qui mêle agréablement modernité et traditions.

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Un film feel good vraiment très sympathique a regarder : 3 heures sans qu’on les sentent passer. La première et la dernière partie (oui parce que un film de trois heures je le divise en trois) sont néanmoins celles que j’ai préféré ; celle du milieu ayant quelques moments de latences. La première partie m’a enchantée pour ces paysages exotiques typiques du Kerala où palmiers et rivières font la pair et où la population est complètement détendues à toute heures de la journée. C’est donc dans cette ambiance relaxante qui m’a complètement envoûtée que l’on fait la connaissance des trois protagonistes qui eux aussi, abordent cette attitude nonchalante et joyeuse qu’ont en commun les Keralais. Les trois amis inséparables qui, même la vieille du mariage de Divya, dorment ensemble après une soirée endiablée à danser et jouer.

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Mais les trois amis s’en vont vite à la grande et belle ville qu’est Bangalore et là, tout ne va bien se passer. Vidya se retrouve mariée à un mari qui reste accroché à sa précédente petite amie morte dans un accident de moto, les deux ne cessant donc de se disputer tandis que Kuttan se trouve une petite amie qui finit par le tromper avec son ex.

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Divya va alors avoir pour moi le plus beau rôle du film : celui d’une femme qui essaie tant bien que mal de plaire à son mari dans un premier temps puis dans un deuxième temps de faire fuir ses démons afin, qu’ensemble, ils puissent vivre une vie  de couple paisible et agréable. Celle ci ne ménage néanmoins pas son couple pour ses amis : une vraie femme moderne qui dit ce qu’elle pense. Kuttan, lui, m’a bien fait rire : recherchant chez une femme l’authenticité et les traditions qui lui sont chères, il va apprendre un peu des femmes autour de lui que traditions ne riment pas avec soumissions de nos jours, sa mère bien plus moderne dans sa tête que sa progéniture. Son léger machisme va donc s’amenuiser au fil du film. Néanmoins, le film ne va pas jusqu’à dire que les traditions sont une mauvaise chose puisque Kuttan finira par se marier avec sa voisine de pallier, elle aussi très traditionnelle bien qu’indépendante.

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Aju, lui, aura droit à la plus belle romance avec la fameuse Parvathi Menon que j’ai tant adorée dans Maryan et que j’affectionne d’autant plus depuis que je la suis sur les réseaux sociaux et que je vois ces nombreux posts engagés (et culottés pour le pays) pour l’égalité des femmes et leur liberté dans les mœurs. Elle, qui aborde fièrement une crinière de magnifiques cheveux bouclés coupés au carré et qui revendique sa belle couleur de peau foncée du Kerala : rien qui ne plaise donc au vieux conservateurs Indiens. Dans Bangalore Days, elle joue le rôle d’une minorité délaissée dans les Bollywoods que sont les personnes qui souffrent de handicap mais elle ne laisse pas celui-ci la freiner dans ses ambitions (comme son handicap de femme n’empêche pas de freiner sa notoriété dans le vraie vie même si elle se voit critiquer de toutes parts par les conservateurs et misogynes autour d’elle). Et, malgré cela, Aju va tomber fou amoureux de cette jeune femme au caractère bien trempé et aux idées (féministes et indépendantistes une fois encore) bien ancrées. Une relation vraiment adorable qui rapprochent deux êtres marginalisés (Aju étant un enfant sans parents venant d’une caste inférieure) qui vont vivre ensemble une idylle merveilleuse, Aju n’arborant jamais ce regard de pitié sur sa compagne comme beaucoup arborent face aux handicapés, ce qui a tendance à grandement les agacer.

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Un film, donc, avec une trame peu compliquée qui, au final, importe peu. Un film comme un dit « feel good » qui commence et se finit bien et qui nous apporte une leçon de tolérance dont certains auraient bien besoin. Un film aussi très féministe avec des premiers rôles féminins qui ne sont pas qu’une coquille pour décorer mais bel et bien des personnages complets et importants et une réalisatrice derrière la caméra 🙂

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Et vous, l’avez vous vu ? Qu’en avez vous pensé ?

Quelle note mettriez vous ? 🙂

Dites moi cela dans les commentaires 🙂

Prochain : Maari 🙂

10 réflexions sur « Bangalore Days, Anjali Menon (2014) »

  1. Intéressante leçon de géographie. Comme quoi on utilise parfois des termes erronés.

    Aimé par 1 personne

    1. Bollywood French Larki 12 juillet 2018 — 17 05 08 07087

      Oui souvent même 🙂 C’est pour ça que je trouvais intéressant de le souligner 😀 C’est le même fond ça se voit que les Indiens aiment bien les films romantiques mais pas du tout les mêmes fonds/ thèmes et paysages 😀 ❤

      J’aime

  2. j’aime bien ce film mais moi j’ai vu la version tamil (bangalore naatkal) avec les acteurs arya, bobby simha et l’actrice sri dyvia ! ❤

    Aimé par 1 personne

    1. Bollywood French Larki 12 juillet 2018 — 21 09 23 07237

      Je connais pas tiens je vais le rajouter à ma liste à voir 🙂 😀

      Aimé par 1 personne

  3. et maari, ça va j’aime bien aussi 🙂

    Aimé par 1 personne

    1. Bollywood French Larki 12 juillet 2018 — 21 09 23 07237

      Du coup c’est le prochain que je vais voir 😉 Mais je pense que je vais aimer puisqu’il y a Dhanush my love haha 😀 ❤

      Aimé par 1 personne

      1. Haaaaa ! Moi j’aime bien c’est plutôt marrant et les chansons sont plutôt pas mal 😉 L’histoire est bien. Je te laisse découvrir le film !

        Aimé par 1 personne

      2. Bollywood French Larki 13 juillet 2018 — 11 11 49 07497

        Hâte de le voir. J’ai déjà regardé un premier quart d’heure et ça me fais bien rire pour l’instant 😉 x)

        Aimé par 1 personne

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