Vellai Illa Pattathaari, Velraj (2014)

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Bande annonce

Durée du film : 2h30

Genre / Origine : Tamil

Acteurs

Dhanush : Raghuvaran

Amala Paul : Shalini

Synopsis 

Raghuvaran diplomé d’un master depuis 4ans ne parvient toujours pas à trouver un travail. Le réalisateur Velraj dénonce sous forme d’une comédie l’injustice qui règne en Inde pour les diplômés d’ingénieurs qui trouve du travail très difficilement.

Cinema.lux

Mon avis

8 / 10

Raghuvaran fait partie de ces milliers d’ingénieurs diplômés devenu chômeurs après qu’on l’on ai favorisé à l’emploi les fils de riches business man et les hommes ayant déjà une entreprise à leur compte. Son estime de soi est bien basse et n’est pas améliorée par son père qui le traite de fainéant et de bon à rien à longueur de journée. Un événement tragique ainsi que sa voisine Shalini vont finalement l’aider Raghu à se remettre sur pieds.

Un film qui allie parfaitement scènes humoristiques, dramatiques et émotionnelles. Un film qui reste très terre à terre et qui parle de sujet d’actualité et un sujet encore très réel en Inde qu’est le chômage. En retraçant les informations sur le film, je me suis rendue compte que le film avait été réalisé par le même réalisateur qui avait fait Thangamagan donc aucun doute que j’allais aimer Vellai Illa Pattathari. Une mise en scène très neutre et intelligente par moment qui me plaît toujours autant et toujours un très bon casting autant dans ces rôles principaux que dans les rôles secondaires. Comme dit auparavant, le film sait allier scènes très sérieuses entremêlées de petites touches humoristiques : la dose d’humour parfaite selon moi à intégrer dans un film et surtout, un humour léger qui marche totalement sur moi (un exploit !). Et s’il faut donner un prix au personnage qui réussit à nous faire rire tout du long, ce n’est pas Dhanush (en fait si mais bon 😉 ), mais son scooter qui aurait du avoir un rôle à part entière. Ce vieux scooter délabré qui fait plus vélo qu’autre chose et qui est si pitoyable qu’il ne se fait pas voler en passant la nuit au milieu de la route.

Un scooter qui se fait brimer par Dhanush et par tout le monde qui le voit et qui donc va décider de ne plus marcher par exemple lors de son premier rendez vous avec sa bien aimé. Ces petites touches d’humour qui m’ont bien fait rire comme lors de la première bagarre entre Raghu et des racailles où, au milieu d’une scène très sérieuse (quoi que l’action exagérée toujours prise avec humour), un homme va tomber sur le scooter de Raghu qui lui dit alors de bien vouloir tomber autre part.

La première partie, ma préférée tout de même même si j’ai aimé tout le film dans son ensemble, est plus centrée sur Raghu chômeur et le regard que les indiens ont sur ces personnes sans emploi. Raghu nous fais alors bien de la peine, humilié et insulté à l’extérieur mais surtout à l’intérieur de son foyer notamment par son père qui ne fait que de répéter que son fils est un bon à rien et qui ne fait que de le comparer avec son petit frère qui, lui, à un job stable et rapporte donc de l’argent pour faire tourner la maison familiale.

Un jugement et un sentiment d’inutilité qui pèse beaucoup sur ce personnage qui va finir par s’échapper avec l’alcool, la meilleure danse du film étant d’ailleurs une scène où il  décide de boire pour oublier. C’est dans cette situation familiale compliquée et instable que Raghu va rencontrer l’amour de sa vie : Shalini.

Sa mère lui ayant dit que sa nouvelle voisine ressemblait de beaucoup à une star cinéma, on va devoir néanmoins attendre avant de la rencontrer, Raghu inventant un télescope pour l’observer et feignant avoir jeté la balle de son chien Harry Potter dans le jardin de celle ci afin de l’observer mais ratant toutes ses tentatives.

Un Raghu au chômage qui connaît donc toutes les émissions et les séries qui passe à la télé mais aussi qui fait la cuisine pour son frère et son père. En fait, Dhanush prend le rôle de la mère de famille accompagné de sa propre mère qui elle, ne le brime pas mais l’encourage au contraire à continuer à chercher et de ne jamais perdre espoir. Puis vient un moment tragique : la mère de Raghu vient à mourir de douleurs thoraciques. Raghu va alors complètement se porter coupable et porter le lourd fardeau de la mort de sa mère car n’ayant pas répondu à ses appels quand elle était dans le besoin. Mais tout va s’éclairer lorsque, d’un pierre deux coups, Dhanush va à la fois trouver un travail et commencer une idylle avec l’amour de sa vie. Ce n’est sans compter les riches entrepreneurs qui vont lui mettre des bâtons dans les roues afin de lui prendre sous le nez le premier projet qui lui soit jamais présenté.

Un film vraiment super car très réaliste : pas d’artifices, pas d’exagération et un Dhanush qui, encore une fois, fait vraiment tout le charme du film de part ses prestations : un set d’expressions infinie qui fait de lui un acteur attachant et très authentique à la fois. Un film qui dénonce non pas le chômage en lui même mais les classes favorisées à l’emploi et bien la façon dont une partie est favorisée à l’emploi alors qu’ils ne sont pas diplômés alors que ceux qui se sont battu pour réussir leur études n’ont même pas la chance de montrer l’ampleur de leur talent. Enfin, un film qui est doté d’un très très bon casting que ce soit dans les premiers que dans les seconds rôles. De ce fait j’ai beaucoup aimé les deux assistants de Raghu dans le chantier mais j’ai aussi adoré la bien aimé de Raghu toujours dans la retenu et d’une très grande intelligence.

Du côté esthétique et visuel du film, rien à redire : rien d’extravagant mais c’est ce qui en fait un film très authentique qui n’essaie pas de cacher les défauts de son pays par des artifices ce qui rend celui-ci encore plus charmant. Une bande son vraiment géniale (écrit et chantée en grande partie par Dhanush lui même) et des danses très dynamiques et entraînantes. J’ai beaucoup aimé Amma Amma qui est chantée par Dhanush lorsque la mère de Raghu meurt. Des paroles simples mais déchirantes d’un petit garçon qui demande à sa mère de lui chanter une berceuse rien qu’une dernière fois avant qu’elle quitte ce monde.

J’ai aussi beaucoup aimé What a Karvaad mais j’ai surtout adoré totalement Udhungada, je n’arrive pas à ne pas l’écouter en boucle depuis 3-4 jours (d’ailleurs je l’écoute en moment même), Dhanush invoquant l’énergie d’au moins 6 hommes pour sauter de partout de la sorte.

Bref vous l’avez un compris, un film que j’ai vraiment adoré. Un de ces films que je suis sûr de vouloir revoir par la suite que ce soit pour resuivre cette histoire entraînante ou pour seulement observée le talent et la beauté de Dhanush (surtout pour ça aller)  : il continuera de m’étonner celui-là.

Et vous, l’avez vous vu ? Qu’en avez vous pensé ?

Quelle note mettriez vous ? 🙂

Dites moi cela dans les commentaires 🙂

Prochain : Kaabil 🙂