Aruvi, Arun Prabhu Purushothaman (2016)

Bande annonce

Durée du film : 2h05

Genre / Origine : Tamil

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Acteurs

Aditi Balan : Aruvi

Anjali Varadhan : Emily

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Synopsis

Une fille douce née et élevée au milieu de l’environnement éco-social-consumériste grandissante trouve difficile de s’intégrer dans la société. Elle décide de s’en prendre fermement aux gens.

Sens Critique

Mon avis

5.5 / 10

Aruvi est une jeune femme rebelle qui cherche à prendre sa vengeance pour quelque chose qu’on lui a fait subir. Pour se faire, elle passe dans une émission de télévision face à ses agresseurs.

Encore une fois, je tombe sur un film Tamil à la trame extrêmement ambitieuse et rafraîchissante mais qui, au long du film, perd selon moi en vigueur et en cohérence. Car il est vrai, de ce que j’ai pu visionner depuis que j’ai commencé à regarder des films de l’industrie Kollywood, je remarque à chaque fois que cette industrie nous offre des trames extrêmement audacieuses sur des thèmes tabous qui nous sont presque jamais abordés par son industrie rivale. Néanmoins, à part quelque exceptions, je remarque aussi à chaque fois les difficultés de cette industrie à faire des films esthétiquement impeccables. Bien sûr, des films comme Maryan ou encore Vellai Illa Pattathari décrédibilisent totalement mes propos mais il est vrai que, pour la plupart des films Tamil, la photographie n’est pas le point fort de ces derniers et Aruvi n’est pas une exception à la règle. La première partie m’a agréablement surprise et beaucoup plu puisqu’elle offrait une mise en scène rapide et rafraîchissante qui ne s’attarde pas sur des aspects inutiles de la vie de Aruvi tout en réussissant à nous faire assimiler le plus gros de sa vie antérieure à l’événement principal. Une première partie donc extrêmement bien réussie qui met sous le projecteur des personnages peu communs et une communauté peu souvent considérée dans les films indiens qu’est la communauté transgenre. En effet, la meilleure amie de Aruvi, Emily, est une femme transgenre et l’un des personnages principaux du film et j’en suis ravie. Dans cette première partie, le réalisateur nous offre aussi une belle photographie et de beaux décors dans les campagnes de l’Inde du Sud. On comprend alors que Aruvi est une femme de caractère qui peut être parfois très blessante et froide mais, encore une fois, c’est un genre de personnage que l’on a peu l’habitude de voir à la tête de l’affiche dans un film indien donc j’étais assez ravie de rencontrer un personnage comme cette dernière.

Mais c’est bien la plus grosse partie du film qui, selon moi, fait tomber la trame à plat. Si, dans un premier temps, j’aimais assez que Aruvi puisse faire un acte terroriste dans le but de se venger de ses agresseurs et j’ai adoré le retournement de situation, j’ai trouvé par la suite que toute cette trame solide s’écroulait petit à petit. De plus, ces scènes, se passant dans un studio de tournage, éclairés d’un blanc stérile et agressif, ne sont pas des plus agréables à l’œil. Néanmoins, je pense que cette éclairage fut un choix du réalisateur pour montrer la cruauté des personnes en face d’Aruvi qui vont l’insulter de tout les noms pour quelque chose qu’elle a subit. Là où la trame tombe à plat et perd son fil directeur c’est de part les comportements de Aruvi. Si Aruvi était premièrement venue sur le plateau de télévision, c’était pour se venger de ses agresseurs. Néanmoins, il semble que le personnage l’ai vite oublié puisque, par la suite, elle n’attend plus des excuses de ces derniers et on se demande donc bien pourquoi elle est entrain de faire cet acte de terrorisme. Cette situation devient même complètement incohérente lorsque les personnages qu’elle a terrorisée rigolent avec elle comme si elle ne venait pas juste de tirer dans l’épaule de l’un de leurs collègues. A la fin, cette relation devient même assez risible alors que Aruvi enlace amicalement ses violeurs comme si de rien n’était. Cet acte est d’autant plus incompréhensible que toute cette partie manque cruellement de pédagogie. L’on ne sait pas ce qu’ont fait les agresseurs ni ne le sauront jamais mais, au final, rien de cela n’a d’importance puisque Aruvi semble les avoir si facilement pardonnés…

Bien dommage alors pour ce film qui nous avait offert une si bonne première partie basée sur le suspens : l’on sait que Aruvi a fait un attentat mais l’on ne sait pas pourquoi ni comment cela se fait puisque l’on nous présente une Aruvi épanouie et joyeuse jusqu’au retournement de situation (***spoil***) où Aruvi annonce à ses agresseurs qu’elle est atteinte du sida et qu’elle a donc sûrement du passer ce virus à ses agresseurs (***spoil***). Là où le film me déçoit, c’est que ce suspens meurt petit à petit alors que l’on se rend compte que l’on ne saura jamais vraiment pourquoi Aruvi à fait un tel acte, non pas, pour garder le secret et rendre le film mystérieux, ce qui aurait été très intéressant, mais par manque cruel de pédagogie et de cohérence. Au final, le film finit sur une mauvaise note où, lors de la scène finale, l’un des hommes terrorisé par Aruvi lors de l’attentat va même jusqu’à lui avouer qu ‘il l’aime, chose complètement stupide et incohérente avec l’histoire. Je n’ai pas aimé la fin « happy end » (même si Aruvi va mourir) qui, selon moi, ne correspond pas du tout à l’ambiance du film ni ne fait cohérence avec la trame originelle. Deuxième partie très décevante donc.

Aruvi Movie HQ Stills

Vous l’avez compris donc, Aruvi reste selon moi un film très moyen avec une très bonne première partie mais une très moyenne deuxième. J’ai hésité longuement avant de voir ce film qui n’avait pas l’air de m’attirer mais j’ai finalement cédé lorsque j’ai vu que celui ci était placé 13ème des meilleurs films indiens sur IMDB. La prochaine fois, je suivrais mon instinct et ferais omission de ce genre de film qui, à priori, ni me plaisent pas. En espérant bientôt sortir de ce cercle vicieux de films moyens dans lequel je suis tombé depuis voilà quelques semaines…

Aruvi Movie HQ Stills

Et vous, l’avez vous vu ? Qu’en avez vous pensé ? 🙂

Quelle note mettriez vous ? 🙂

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Prochain : Secret Superstar