Le Seigneur de Bombay (saison 1), Anurag Kashyap / Vikramaditya Motwane (2018)

Je m’excuse pour mon absence prolongée :  je suis partis en Inde pendant 1 mois avec mes parents. Pour me rattraper, je commence donc avec une trèèès grande critique puisqu’il s’agit de la critique d’une série Netflix indienne sortit fraîchement : Le Seigneur de Bombay ou Sacred Games. Bien sûr, je prépare des articles sur mon parcours et chaque villes visitées. Il faudra néanmoins un peu de patience, ce sont des articles long à rédiger. 😉

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Bande annonce :

Durée d’un épisode : A peu près 50min

Genre / Origine : Bollywood

Acteurs :

Sail Ali Khan : Sartaj Singh
Nawazuddin Siddiqui : Ganesh Gaitonde
Radhika Apte : Anjali Mathur
Rajshri Deshpande : Jojo
Synopsis :

Inspirée du célèbre bestseller éponyme, cette série épique met en scène les milieux corrompus d’une économie indienne en pleine expansion.

Allociné

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Mon avis :

Sacred Games est une série indo-américaine réalisé par des réalisateurs indiens et produit par Netflix. Cette série est le début je pense d’une dispersion à grand échelle du cinéma indien et de sa culture : je me devais donc de la regarder. Je critiquerais chaque épisode au fur et à mesure que je la regarde puis je vous donnerais mon avis global sur la série. Disponible sur Netflix donc pour les intéressés. 🙂

Episode 1 : Ashwathama

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7.5 / 10

Un premier épisode qui prend aux tripes déjà dès les premières secondes avec l’enchaînement d’une scène où un chien tombe d’un gratte ciel et s’écrase piteusement sur le sol puis d’une femme qui se fait abattre froidement par ce qui semble être le personnage négatif principal.

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Le deuxième principal est policier et va se charger de traquer ce dernier et d’empêcher le drame qui est sensé se passer d’ici 25 jours dans la ville de Bombay. De suite et encore une fois, la police indienne est vue très négativement. Le personnage principal Sartaj Singh interprété par Saif Ali Khan ( New York Masala, Hum Tum, Cocktail) un acteur que j’aime bien mais qui ne fait pas de très bon films pour l’instant selon moi,a toujours rêvé d’être un « bon » policer mais sa gentillesse et son intégrité, il se les fait reprocher lorsqu’il n’arrive pas à soutenir ses collègues qui veulent se faire blanchir des crimes qu’ils ont commis. Une fois de plus un cinéma indien qui dépeint la police indienne comme corrompue et malsaine.

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Un Sartaj Singh donc sombre avec des idées suicidaires : une bonne base pour un personnage de film policier. 😉 Dans l’ensemble, un très bon casting jusque là avec la belle Radhika Apte qui est une actrice que j’aime tout particulièrement et qui à l’air de travailler pour une très grande agence d’espionnage en Inde.

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Le personnage que l’on retiendra néanmoins  le plus dans cet épisode sera pour moi Ganesh, tueur psychopathe qui fait froid dans le dos. Néanmoins pendant qu’il raconte son histoire à Sartaj (et que celui-ci essaie par le même biais de le localiser pour l’arrêter), on a le droit d’entendre son histoire : une histoire dure et déchirante qui rend le côté diabolique du personnage un peu plus compréhensible. Ganesh enfant est interprété par le très talentueux petit garçon qui a aussi joué dans Lion, un jeune acteur talentueux et doté d’un regard qui le rend très attachant.

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Cet enfant va avoir sa mère coucher avec d’autres hommes pendant que son père part mendier dans les rues. Il va aussi assister au meurtre de sa mère et de son amant par les mains de son père puis à la mise à mort de son père, noyé de force dans ce qu’il me semble être l’eau du Gange. En gros, un thriller jusqu’ici haletant avec une atmosphère bien particulière : celle réserver aux films policiers.  Des scènes qui peuvent parfois sembler violentes pour le cinéma du pays mais n’oublions pas que cette série est associée à Netflix qui est une compagnie américaine. D’ailleurs, cette association est ressentie je trouve dans la mise en scène qui fait très américaine. Je ne pourrais l’expliquer, mais en fonction de la mise en scène, je trouve que l’on peut distinguer le cinéma indien du cinéma américain et du cinéma français. Ici, la mise en scène est clairement américanisée mais la série ne délaisse pas néanmoins sa très belle culture et lui rend même honneur avec ses magnifiques paysages filmés avec une grande finesse et un générique très orientalisé vraiment magnifique.

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Tout cela accompagné de musiques de fonds super qui augmentent encore plus la pression est rendent l’atmosphère d’autant plus tendue et sombre. Un premier volet de la série qui me plaît donc beaucoup. Hâte de voir ce qu’il va en être par la suite. 😉

Episode 2 : Halahala

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7 / 10

Un deuxième épisode qui suit le premier dans l’esthétique et dans l’ambiance. Alors forcément, la pression est moins forte car l’enquête commence à peine mais on a tout de même ce compte à rebours qui pèse sur nos consciences et qui nous laisse toujours un petit nœud dans l’estomac. On comprend dans cet épisode que, complètement corrompue, la mort d’un mafieux sanglant atteint la politique et même le cinéma en Inde : ça fait froid dans le dos de voire l’échelle de la corruption dans ce pays. Le personnage de Sartaj prend encore plus de profondeur alors qu’il décide de faire bande à part, celui-ci démis de ses fonctions par son patron qui ne voulait autoriser sa continuation dans le job que s’il prenait part à ses manigances dans d’autres affaires. Sartaj, complètement intègre à bien sûr refusé même s’il s’avère n’être pas si intègre que ça par la suite quand il commence à voler des indices sur le lieu du crime et à faire bande à part quant à l’enquête  avec son associé qui me semble pour l’instant plutôt fiable. Une bonne progression du personnage de Sartaj donc.

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Celle qu’on apprend à mieux connaître à ma plus grande joie dans cette épisode, c’est bien Anjali (Radhika Apte) qui commence à prendre du galon et son fort caractère et son côté très courageux et indépendant ressortent de plus en plus . On se rend compte aussi à quel point cette femme est magnifique !

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Elle aussi décide d’enfreindre la loi en faisant bande à part dans l’enquête sur Ganesh qui l’intrigue bien trop pour qu’elle se voit retirer l’affaire sans rechigner. La scène finale m’a d’ailleurs prise de court et s’avère être très stressante lorsque, Anjali, seule sur le terrain ,arrive sur une scène de règlement de compte : des cartouches gisant par centaines sur le sol ainsi que de nombreux corps inanimés. Alors que des bruits retentissent, j’ai eu une petite frayeur pour celle qui est pour l’instant mon personnage préféré.

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De son côté, Sartaj voit sa théorie se concrétiser. En même temps, on continue à suivre la jeunesse du terrible Ganesh qui continue à nous faire froid dans le dos. Une histoire très intéressante dans de très beaux lieux mais aussi des lieux très ragoutants comme la déchetterie grande échelle que sont certains quartiers de Bombay. L’image est toujours sombre mais impeccable, rien à redire.

Episode 3 : Atapi Vatapi

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6.5 / 10

Un épisode bien plus sombre et ragoûtant que les précédents selon moi. J’ai un peu de mal à m’habituer aux scènes de sexes crues et à la violence m’étant habituée à la pudeur des films indiens et surtout des Bollywoods. L’alliance Anjali / Sartaj est assez jouissive je dois dire pour l’instant et j’ai hâte de voir lus de scènes à l’cran entre le couple. J’aime de plus en plus le personnage de Sartaj qui semble être un homme respectueux envers les femmes et très intègre ce qui fait du vient à voir dans une série où les hommes sont tous aussi dégoûtants les uns que les autres.

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En parlant d’hommes pervers et ragoûtants, comment ne pas parler du fameux Ganesh qui a dépassé toutes les limites du dégoûtant dans cet épisode. Un homme qui utilisent les femmes tel des objets et qui les violentent sexuellement. Un homme qui se croit charmant et attirant mais qui a l’effet complètement contraire sur le spectateur. Les deux scènes où celui -ci fait l’amour/viol des femmes m’ont donc complètement répugnés, je n’avais pas besoin de ça de bon matin.

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Bien que cet épisode n’aide en rien dans l’avancement de l’enquête, il nous fait faire plus ample connaissance avec le personnage de Gaitonde et donc sur ce qu’il est capable de faire : un homme froid et répugnant. Cet épisode permet de faire la connaissance de Kooku, prostituée et bras droit de Gaitonde (ou alors sex toy? ). Une femme magnifique qui à l’air de cacher une grande douleur ou un grand secret : une femme forte qui ne se laisse pas faire à part si çà lui est bénéfique pour la suite.

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Un épisode donc qui est toujours entraînant et avec une image toujours aussi propre et magnifique mais celui ci est pour moi une once soit trop sombre. On verra par la suite jusqu’où la série nous mènera.

Episode 4 : Brahmahatya

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7.5  / 10

Le niveau remonte dans cet épisode. Un épisode qui une fois de plus se centre plus sur l’avancée personnelle des personnages que sur l’avancée de l’enquête. Niveau esthétique, cet épisode s’est surpassé je trouve : les scènes dans l’usine abandonnée sont magnifiques et Radhika (Anjali) de plus en plus belle et mystérieuse.

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Anjali est en effet la plus mystérieuse selon moi, on ne sait pas vraiment dans quel camp elle se tient et paraît être en possession de secrets importants pour la suite de l’enquête. Sa relation avec Sartaj se détériore un peu, Sartaj commence à se méfier de la belle qui ne suit jamais ses instructions. Sartaj quant à lui fait un bien piètre espion puisqu’il se fait attraper à deux reprises dans cet épisode mais sa fragilité fait de lui un personnage très attachant et il semble lui aussi avoir un lourd passé : j’ai d’ailleurs hâte d’en savoir plus quant à celui-ci.

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Quant à Ganesh, on apprend un peu mieux à l’aimer dans cet épisode puisqu’il montre enfin ses vrais sentiments et ses sentiments envers Kukoo semblent sincère : leur relation est d’autant plus sincère et forte quand on apprend que Kukoo est enfait transgenre et que Ganesh continue à rester avec elle et à la protéger autant qu’il le peut.

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J’ai été très surprise que l’on traite d’un sujet aussi tabou  en Inde dans un film soit en association avec une entreprise américaine mais une réalisation belle et bien 100% indienne.

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Un épisode qui m’a donc beaucoup plu : je suis contente que la série ne soit pas tombée dans la noirceur extrême comme j’en avais peur. Dans cet épisode, on a même eu le droit à des petites touches d’humour qui font du bien au moral. Je critiquerais peut être le manque de pédagogie au niveau de la mise ne scène de la trame : assez souvent on ne comprend pas trop ce qu’il se passe ou comment les personnages en sont arrivé là… Néanmoins, je pense que les réalisateur voulaient garder une partie floue pour pouvoir mieux surprendre le spectateur lors des scènes finales : quelque chose assez souvent utilisé dans les films policiers à suspens.

Episode 5 : Sarama

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8 / 10

Un épisode au top avec une mise en scène et une image magnifique ! Un enchaînement de plans jubilatoires et de très beaux décors.

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Sartaj se plante encore : son côté trop intègre va faire basculer l’enquête. Néanmoins Sartaj reste selon moi le personnage le plus touchant de la série de part son côté très intègre et sa fragilité qu’il essaie en vain de cacher des autres.

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Toujours un gros floue autour du personnage de Anjali qui me paraît non fiable personnellement : je pense que quelque chose se trame avec ce personnage… De plus en plus on fait connaissance avec le personnage de Ganesh qui est un tirant solitaire qui néanmoins à des sentiments. Dans cet épisode, le scène où il se met à pleurer dans sa chambre nous chamboule : son image de caïd se déchire petit à petit. D’abord avec Kukoo puis maintenant avec la mort de ses amis. Une histoire de plus en plus divisée et intéressante. On retiendra de cet épisode une mise en scène époustouflante avec beaucoup de plans intelligents et magnifiques ! ❤ Si la série me déçois par la suite, c’est sûr que côté esthétique, elle m’a emportée.

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Episode 6 : Pretakalpa 

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8 / 10 

Un épisode qui va être majeur pour l’avancement de l’enquête. Les 40 premières minutes néanmoins se centre plus sur l’état des personnages et sont bien déchirantes pour le spectateur qui voit le bienveillant Sartaj brisé par la police et sa corruption qui devient complètement fou. C’est assez triste de voir à quel point même ceux qui veulent le bien dans la police finissent toujours par se faire laver le cerveau par les plus forts et donc à devenir eux aussi violents et corrompus.

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La première partie de l’épisode on assiste donc à la décadence de Sartaj à son plus haut lorsqu’il abat lui aussi un homme non pas innocent mais au moins non armé, puis l’achève.

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Une course poursuite dans les rues vraiment haletante et qui ne devrait en aucuns cas jalouser les fameuses scènes de courses poursuites américaines. De cette altercation, en ressort la mort du collègue de Sartaj qui m’a beaucoup attristée. Le seul personnage avec un brin d’humour décède bien rapidement et l’on pense tous qu’il ne méritait pas ça même si lui aussi était forcé à la violence dans son domaine de métier.

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La scène où la femme de celui-ci éclate en sanglots devant Sartaj est déchirante : on comprend tous sa douleur. Néanmoins c’est grâce à la mot de son ami que Sartaj va se reprendre en mains et lui et Anjali séparément vont faire une découverte qui va faire avancer grandement  l’enquête.

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On se dit que la fameuse star de cinéma qui a le droit désormais à un temps significatif à l’écran va avoir un rôle bien plus important que ce que l’on pouvait penser. Le tout devient de moins en moins floue ; le fil directeur et la mise en scène sont jouissifs et on a hâte de savoir la suite. Tout cela accompagné une fois de plus d’un soundtrack merveilleux et qui joue une grande partie dans l’ambiance de la série et d’une image magnifique : je suis obligé de le répéter à chaque épisode mais quels plans !

Episode 7 : Rudra 

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8 / 10

Wow : quel épisode ! Tant de chose se passent dans un seul épisode, je ne sais plus où donner de la tête. Un épisode qui commence pourtant assez doucement. On commence à être touché malgré nous par la relation entre Ganesh et sa femme : des sentiments qui semblent très sincères et des scènes entre les deux plutôt mignonnes (je dis plutôt pour ne pas m’attacher à un homme répugnant).

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L’équipe du film s’amuse bien avec nos sentiments puisque, quelques scènes plus tard, un règlement de compte à lieu au domicile de Ganesh, scène irrespirable qui finit par la mort de presque tout les compagnons de Ganesh dont sa femme. S’en suit des scènes d’une violence inhumaine où Ganesh se venge sur tout les musulmans de Bombay en brûlant leur bidonvilles (car son ennemi étant musulman). Sachant que le livre dont se tire la série est censé être basé sur l’histoire de la ville, je me suis intéressée à ces émeutes et ces incendies et tout cela est vrai : les mafias se sont servis de la religion pour leur règlement de compte en bombardant à plusieurs reprises la ville de Bombay sur des quartiers bien précis : s’en ai suivit des émeutes entre religions longues et violentes au sein de Bombay.

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Néanmoins on a un peu du mal à en vouloir complètement à Ganesh qui ne fait ces violences que très égoïstement et qui  ne prend pas partit sur aucunes religions : il veut seulement venger la mort de sa bien aimée. C’est après qu’il se fasse arrêter par la police que l’on va enfin découvrir le père de Sartaj lui aussi intègre et bienveillant : on sent que sa bienveillance va lui faire faire quelque chose de stupide (comme libérer Ganesh ?).

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Encore une fois, on a du mal à lui en vouloir car il est l’air tellement gentil… A coté, l’enquête avance très bien et le duo Anjali / Sartaj se reforme pour notre plus grand plaisir.

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Un duo qui se complète : l’un travaille de part ses émotions et ressentis tandis que l’autre est très organisée et pragmatique. La scène des deux sur le quai de gare est une des plus jouissive de la série j’ai trouvé : à la fois haletante avec une touche d’humour du fait Anjali mate facilement plus de 10 hommes incapables.

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Une des meilleures scènes du personnage jusqu’ici ; elle nous montre une fois de plus qu’elle est une femme forte qui n’a clairement pas froid aux yeux.

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C’est donc avec sang froid que la jeune femme décide d’aller visiter seule (un peu stupide pour le coup) la maison de Trivedi à Bombay et qu’elle se fait aussitôt descendre par un Malcolm qui fait froid dans le dos : le personnage  le plus mystérieux jusqu’ici. J’étais très déçue pour le personnage d’Anjali qui commençait vraiment à beaucoup me plaire mais bon…

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L’épisode nous laisse sur notre fin alors que Sartaj va découvrir ce qu’il se cache dans ce fameux train que Malcolm dirige. Ce qui me plaît beaucoup depuis les derniers épisodes c’est que l’on est moins affecté par le côté sombre de l’histoire (qui est plus légère depuis les derniers épisodes) puisque l’image est elle plus claire. En effet, maintenant que Ganesh ne vit plus dans le déboire complet (il s’est posé avec sa femme et vit donc maintenant plus de jour que de nuit comme dans les premiers épisodes) l’ambiance est beaucoup moins sombre et donc me plaît beaucoup plus. Le pourcentage parfait de noirceur pour un film policier / mafieux. Enfin, une image toujours aussi impeccable dont certains plans suffisent à la narration de l’histoire : très intelligemment filmé, je suis totalement envoûtée.

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Encore une fois : bande son généralissime !

Episode 8 : Yayati

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7 / 10

Un épisode final qui nous laisse un peu sur notre fin mais ce final plus que compréhensible car la saison 1 ne couvre que 1/3 du livre sur lequel la série est tirée. Les premières scènes sont très prenantes et la violence que cause Malcolm avec une telle banalité fait froid dans le dos.

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S’en suit une fusillade entre la police (qui a réussit à traquer le portable de Sartaj) et le gang de Malcolm. Pendant ce temps là, un règlement de compte Sartaj/Malcolm douloureux à voir alors que Malcolm use de la blessure ouverte de Sartaj pour le faire plier.

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Puis on revient en arrière avec l’histoire de Ganesh en prison qui raconte une histoire très sombre elle aussi. Dans l’ensemble, cet épisode ci est retombé un peu dans sa noirceur originelle ce qui m’a un peut moins plu. Même si l’histoire de Ganesh dans la prison ne m’a pas emballée plus que cela car trop sombre et trop d’actions (même si je retiendrais une fois de plus la mise en scène avec cette fameuse scène de bagarre teinte en rouge) , le côté Sartaj est toujours aussi prenant et ce personnage force la sympathie.

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Une belle redécouverte pour moi donc que l’acteur Saif Ali Khan qui auparavant ne me plaisait pas du tout tant on lui donnait des rôles soit de machos ou/et de dragueur lourd et dont la prestation dans cette série m’a beaucoup plu : comme quoi on peut gâcher le talent de si bons acteurs ! Un rôle qui le met en valeur et qui est complètement à l’opposé des rôles qu’on a pu lui proposer jusqu’à maintenant : peut être va t’on le reconvertir à meilleurs films dorénavant !

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Un final donc qui reste assez décevant pour le spectateur qui attendait enfin le dénouement et la fin de cette pression qui s’est construite tout au long de la saison mais qui néanmoins réussit par là à créer ce fameux « cliffhanger » que toutes les séries américaines aiment tant utiliser afin de nous obliger à regarder la suite de la série tant la fin laisse un ressentit de manque ou de déception. La suite l’année prochaine donc…. 😉

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La série dans son ensemble :

7.5 / 10

Je suis franchement surprise positivement de la série : enfin un très bon policier indien, moi qui n’accrochais pas aux policiers indiens jusqu’ici car les films du genre que j’avais vu jusque là n’étaient vraiment pas très crédibles selon moi. Ici, la série n’a rien à envier aux séries américaines si ce n’est que, bien à ma surprise d’ailleurs pour une réalisation indienne, un peu trop crue dans la sexualité, la violence et la noirceur vers les épisodes du milieu je trouve. D’ailleurs je pense que Netflix à du lutter pour faire passer cette série entre les filets de la censure indienne car il me semble difficile de faire scènes sexuelles plus explicites ! Malgré cette petite tâche sur le tableau, la série est tout à fait attrayante et entraînante que ça soit du coté de l’histoire mais surtout pour moi du côté de l’esthétique qui est vraiment magnifique ! Du côté histoire j’ai bien eu peur au début quand on commençait à entremêler des histoires avec des dates différentes mais tout cela fut très bien monté et tout s’imbrique parfaitement et logiquement : une compréhension assez facile donc finalement. L’histoire de Ganesh, personnage au début répugnant qui réussit par la suite à gagner un tout petit peu de notre affection, ne nous aidera pas dans cette saison à résoudre l’enquête mais je sais qu’elle sera primordiale par la suite et son histoire est quand même une histoire hors du commun tant dans les faits que dans la violence. Je dois avouer que j’ai quand même préféré suivre l’avancée des personnages de Sartaj et Anajali (très regrettée) qui sont tout deux des personnages qui force la sympathie et qui ont fait une performance époustouflante. Encore une fois, un Saif Ali Khan qui m’a enchantée et surprise : on veut plus de rôles comme ça pour Saif Ali Khan qui mérite bien mieux que les rôles qu’on a pu lui donner auparavant ! Tout cela accompagné d’une bande son vraiment parfaite qui participe de beaucoup à l’ambiance même si je n’ai pas été autant emballée par le choix des musiques empruntées (dont celle chantées).  Enfin comment ne pas parler de cet esthétique niquel qui mélange plans sophistiqués et image splendide : vraiment gros de cœur pour la mise en scène. Une série policière qui ne néglige pas sur le côté esthétique qui devient même son point fort. Bref : chapeau à l’Inde qui a réussit à emballer une personne à priori sceptique quant aux policiers indiens !

A suivre… 😉

4 réflexions sur « Le Seigneur de Bombay (saison 1), Anurag Kashyap / Vikramaditya Motwane (2018) »

  1. Gros boulot !!!!!!!

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