Awaara, Raj Kapoor (1951)

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Bande annonce 

Durée du film : 3h13

Genre / Origine : Bollywood


Acteurs


Raj Kapoor : Raj Raghunath

Nargis : Rita


Synopsis

Un juge renommé à Bombay voit sa femme enlevée par un brigand, Jagga. celle-ci, enceinte, accouche d’un garçon, Raju. Lorsqu’elle est délivrée, le juge, jaloux et qui ignore l’existence de son fils, refuse de la revoir. Raju enfant se lie d’amitié avec Rita, mais il est aussitôt récupéré par Jagga et devient vagabond. Il se retrouve plus tard devant la justice et la jeune Rita, devenue avocate, essaiera de lui faire reprendre le bon chemin.

Télérama

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Mon avis

7.5 / 10

Leela et son mari attendent un enfant. Mais voilà ; son mari doute de sa fidélité et la jette à la rue. Quelques années plus tard, le petit Raj, né de cette union, est devenu un voleur pour subvenir aux besoins de sa mère et de ce dernier. C’est alors qu’il rencontre une ancienne camarade de classe aisée pour qui il va tomber amoureux. Les événements vont faire que cette femme va lui porter en aide lorsque celui ci sera jugé pour meurtre.

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Raj Kapoor dans tout sa splendeur ! Un début que j’ai trouvé un peu laborieux mais que je peux sans doute reprocher à mes sous titres qui étaient eux aussi très laborieux et que j’ai du resynchroniser une dizaine de fois. Sur ces trente premières minutes de film, je ne pourrais donc pas m’exprimer. Néanmoins un début d’histoire intéressante où apparaît le personnage incarné par Nargis qu’est Rita et qui nous apparaît sous les traits d’un avocat : une femme qui à l’air forte de caractère et qui ne reste pas silencieuse entourée des membres entièrement masculin de la court. Le film tient à montrer la réalité bien triste qu’est, ce que l’on appelle en sociologie, la reproduction sociale. Cette reproduction sociale qui fait que, un fils d’ouvrier deviendra ouvrier tandis qu’un fils de juge deviendra juge. Un film sur ce plafond de verre qu’il est si dur de briser pour les classes défavorisées notamment dans les pays pauvres et notamment en Inde où les castes rendent encore plus difficile l’ascension sociale puisqu’elle n’est acceptée par personne.

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Raj Kapoor incarne ici le rôle éponyme, celui de l’Awaara , le mendiant qui vole pour survivre : ce petit garçon qui aurait du grandir dans la luxure mais qui fut rejeté par son père, inquiet pour sa réputation lorsque des membres de sa famille lui affirment que cet enfant n’est pas le sien mais celui d’un mafieux malsain. Raj va alors grandir sans père. Il va alors se faire entraîner dans le milieu criminel où il va être sous l’emprise du malveillant Jagga qui va le manipuler à sa guise. Raj tiendra toute sa vie grâce au portrait de sa meilleure amie qui lui manque tant. Les circonstances vont faire qu’il va la rencontrer lors d’une scène comique où Raj va lui voler son sac et va faire semblant de se battre avec son voleur imaginaire avec qui il fera une course poursuite imaginaire dans le seul but de faire croire à celle ci qu’il n’est qu’un gentleman après tout. Raj Kapoor bien plus séduisant mais toujours aussi hilarant que dans Jis Desh Mein Ganga Behti Hai qui fut le premier film que j’ai pu voir de lui. Ici, Raj Kapoor est bien plus jeune et sa belle gueule correspond totalement avec ce personnage tiraillé entre le bien et le mal. Un personnage malmené par la vie et qui, même s’il veut faire le bien, se voit résolu à faire le mal dans le but de subvenir aux besoins de sa famille. Raj Kapoor a ce côté comique que l’on peut associer à celui de Gene Kelly : un acteur qui est à la fois très charmant et très drôle. Ou bien très charmant car très drôle peut être. ^^

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Nargis (Mother India) qui interprète Rita va alors lui venir en aide inconsciemment lorsqu’elle va tomber amoureux de ce pauvre homme et va lui redonner espoir en la vie. Par la suite, celle ci va plaider pour la cause de Raj lorsque celui-ci sera jugé pour meurtre. Nargis incarne cette femme forte qui n’a pas froid aux yeux et qui ne reste pas coincée derrière ces histoires de castes qui en rend malheureux des milliers. Malgré le fait que celui qu’elle aime soit un voleur et un meurtrier, Rita reste au près de son âme sœur et essaie surtout de comprendre dans quelles circonstances Raj a pu faire de tels actes et comprend que c’est ainsi la société qui l’a forcé à agir de la sorte.

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Du côté de l’esthétique, encore une fois, ce film, tout comme les autres de son époque, m’a beaucoup fait penser, non sans nostalgie, aux comédies musicales américaines de la même époque ; notamment la scène de rêve, grandiose, qui m’a fait penser à la fois à celle de Chantons Sous La Pluie et, de part sa statue hindou géante en arrière plan, à la fameuse scène de danse du serpent dans Le Tombeau Hindou de Fritz Lang.

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La majeure partie du film est filmé en studio, dans de faux décors qui ont toujours eu pour moi un certains charmes lorsqu’ils sont bien réussit, ce qui est le cas dans Awaara.

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Enfin, un film dénué de censure et de toute pression morale et religieuse qui fut quelque chose qui m’a beaucoup plu. Jamais au grand jamais dans un film Bollywood  de nos jours va t’on ouvertement savoir que les deux personnages principaux ont couché ensemble avant le mariage et vont se dire des mots aussi crus que vrais. Dans ce film, et c’est bien l’un des seuls que j’ai pu voir de la sorte, l’on ne sent pas la pression de la censure ; censure qui a une emprise étouffante sur les films indiens de nos jours. Ce côté cru du film est bien simple : même si dès l’Indépendance Indienne de 1947, le cinéma fut identifié comme quelque chose qui se doit d’être surveillé attentivement car il marque les esprits, ce n’est officiellement qu’en 1952, donc un an après la sortir d’Awaara, que la censure a vraiment prit place avec la création d’un bureau des censeurs. Un film, donc, qui s’extirpe de toutes censures et qui se dote d’un casting fabuleux avec des acteurs qui furent extrêmement célèbres à l’époque et non sans raisons.

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Au final, le film dénonce ouvertement le système de classes qui font que la reproduction sociale est quasi obligatoire en Inde et qui fait que certains resteront toujours des criminelles tandis que d’autres auront la chance de ne pas tomber dedans. Au final, Raj ne s’en tire qu’avec 3 ans de prison ferme puisque les jurés vont prendre en compte les causes et raisons pour lesquelles Raj est comme il est aujourd’hui et vont comprendre pourquoi ce dernier en est venu à tuer Jagga. Un père qui est vu comme coupable dans le devenir de son fils, lui qui l’abandonna lâchement et qui disait fièrement que « un fils de juge deviendra juge et un fils de voleur deviendra voleur ». Hâte de voir la suite des aventures de ces deux acteurs qui ne se sont pas quittés par la suite puisqu’ils ont tournés ensemble dans plus de 17 films ensembles ! Digne de Doris Day et Rock Hudson ! 😉

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Et vous, l’avez vous vu ? Qu’en avez vous pensé ?

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Prochain : Love Per Square Foot 🙂

3 réflexions sur « Awaara, Raj Kapoor (1951) »

  1. Gene Kelly, comédie musicale hollywoodienne, beaux décors de studio…. ça fait envie. par contre Doris Day et Rock Hudson avec seulement leurs trois films ensembles sont battus à plate couture !!!

    Aimé par 1 personne

    1. Bollywood French Larki 9 novembre 2018 — 17 05 34 113411

      Oui dommage que je l’ai pas trouvé en sous titres français car je penses que tu aimerais beaucoup 🙂 peut être que tu auras à le critiquer un jour 😀
      Ah oui mais bon un duo mémorable ❤

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  2. Ah oui si ça se trouve un jour il pourrait sortir en DVD en France

    Aimé par 1 personne

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